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Bertrand Russell, "Essais sceptiques"

Posted By: TimMa
Bertrand Russell, "Essais sceptiques"

Bertrand Russell, "Essais sceptiques"
2011 | ISBN: 2251200088 | Français | EPUB | 264 pages | 1.6 MB

Prenant pour point de départ l’irrationalité du monde, B. Russell offre par contraste un point de vue paradoxal et subversif : la croyance en la capacité de la raison à déterminer les actions humaines. Ces essais (1928) avaient pressenti les horreurs qui résultèrent des passions irrationnelles issues des convictions religieuses et politiques, aussi connurent-ils un large succès.

« Ces propositions pourront paraître légères, mais, si elles étaient suivies, elles révolutionneraient totalement l'existence humaine. »

Cet essai datant de 1928 est écrit dans un style limpide qui ne décourage pas le profane. Bertrand Russel y plaide pour un scepticisme modéré, critique le puritanisme, discute politique, épistémologie et prospectives pour la civilisation. Il y affiche également son pacifisme et promeut tant qu’il peut le règne de la raison contre celui de la passion.

Ce livre s’achève en outre sur un chapitre de « futurologie » intriguant dans lequel l’auteur fait ses paris sur l’état futur de l’institution familiale, de l’art et de la culture et, surtout, aborde le thème de la gouvernance globale, passage extrêmement frappant pour le lecteur contemporain.

C’est ouvrage n’est pas sans défaut mais possède le grand mérite d’exciter la réflexion : aussi le lecteur avisé ne tombera-t-il pas dans les pièges de ce qui, sous le couvert abusif de la raison, lui semblera plutôt relever de l’idéologie, et sera sans doute heurté par le racisme très clair dans lequel Russel verse sans même prendre la moindre précaution, signe d’une époque heureusement révolue, quand consentir à l’idée d’une hiérarchie des « races » semblait … raisonnable !

« Je désire soumettre à l’examen bienveillant du lecteur une doctrine qui, je le crains, va paraître terriblement paradoxale et subversive. La doctrine en question est celle-ci : il n’est pas désirable d’admettre une proposition quand il n’y a aucune raison de supposer qu’elle est vraie. » - Pierre Spailier
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