Georges de Peyrebrune, "Victoire la rouge"

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Georges de Peyrebrune, "Victoire la rouge"

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Périgord, dans les années 1860. Victoire, jeune femme au physique ingrat et à la force de travail colossale, tente de se faire une place dans un monde rural périgourdin marqué par la rudesse des rapports humains et sociaux.

Au coeur du Périgord, dans les années 1860, la jeune Victoire, naïve orpheline sans éducation, est placée comme servante à la campagne. Maltraitée et dénigrée, elle fait pourtant montre de vaillance, jusqu'à sa rencontre malheureuse avec un garçon de ferme, qui la laisse enceinte et victime de l'opprobre de sa communauté. Retraçant sa trajectoire douloureuse, ce roman de l'exploitation féminine fait entendre les droits fondamentaux des femmes à disposer de leur corps, de leur sexualité, et pose de manière pionnière la question de leur consentement. Publiée en 1883, Victoire la Rouge est l'oeuvre la plus célèbre de l'écrivaine Georges de Peyrebrune (1841-1917). Roman naturaliste invisibilisé, étude de la servitude, récit du refus et du viol, procès contre des lois misogynes : Victoire la Rouge est tout cela, et bien plus encore.

« Jamais personne ne lui avait encore dit le plus petit mot d'amitié. On l'appelait grosse lourde, fille de rien, fleur de fumier. Les Jameau, plus bienveillants que les autres, se contentaient de la nommer la Rouge. Et, peu à peu, le nom lui en était resté. Victoire y répondait fort bien, sans être offusquée. Au reste, rien ne lui faisait de peine. »